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BREVES ART COMME EN 14

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Eric JACQUOT

jeudi 01 octobre 2020

BREVES ART COMME EN 14

Quand tu veux te débarrasser de ton pangolin, il te suffit de dire qu’il a la rage.

La cacophonie est une dysharmonie pour l’oreille et l’esprit.

Déclaration du gouvernement : on va prendre de l’avance sur notre retard.

La crise de la COVID vient révéler les masques contemporains des nouvelles formes symboliques de domination sociale.

Les experts sont souvent à bords gélatineux. Cela leur sert à coller des étiquettes dans le dos des gens.

C’est quoi le sens du beau ?  Commentaire d’un enfant du LVA face à un coucher de soleil « sa mère la pute, ce paysage il nique vraiment sa race ».

Il n’y a pas que les scientifiques qui ont le sens de la formule.

Une quarantaine de 15 jours puis de 7, c’est scientifique, mathématique ou une hérésie ?

Envoyer des gens à la guerre, ça n’a rien d’écologique.

Un mot lâché par un schizophrène qui est dans son délire, quand il tombe par terre, il rebondit et la trajectoire devient imprévisible.

Il ne suffit pas d’élever la voix pour élever le discours.

Faire court ce n’est pas forcement faire des raccourcis.

Avec la COVID et les symptômes de grandes fatigues, c’est vraiment crevant de mourir tous les jours.

En foot la COVID favorise l’équipe de Monaco. Ils sont déjà tellement habitués à jouer sans public.

La contestation n’est pas un effet d’aubaine.

L’audace de l’incertitude se dissout dans la bulle langagière des sachants.

Parler d’une révolution conservatrice, c’est tuer du rêve à prix constant.

Avant d’échouer, pensez à vous inventer une île.

Les mots des autres sont nourrissants mais pas suffisamment pour nourrir les pauvres.

« A l’église, les riches sont devant et les pauvres derrière. A la guerre c’est tout le contraire ». Jean Louis FOURNIER.

Un petit étourneau tout étourdi se penchait sur son lit disait Momo au crépuscule à la libellule.

Il faut se hâter lentement conseille l’académicien à un escargot en mauvaise posture, croisé lors d’un raid escapade de plus d’un mètre.

« Toi t’es pas dans la vraie vie, tu lis trop » me dit Fernando plein de sincérité et sans lâcher sa console de jeux.

« Sept balles dans le dos, on appelle cela une exécution, pas une bavure ». Le CANARD ENCHAINE.

Je confirme qu’en période de COVID quand le premier de cordée tousse, ceux qui sont en dessous, ont la sensation d’un véritable effet de ruissèlement.

La dimension cachée est souvent une partie importante pour la compréhension d’une problématique de placement. Le symptôme peut par moment être utile à tout le monde car il masque le manque, la perte et la jouissance des uns et des autres. 

Ce n’est pas psy ce que je raconte, c’est moi.

Le symptôme comme prétexte à l’insécurité.

L’essentiel se sert du symptôme comme d’un masque pour agir dans l’ombre.

Le symptôme c’est l’effet indésirable qui rassure les uns et empêche les autres.

Et si le symptôme était le masque ?

Il ne faut jamais exiger trop d’une brève ou sinon il faut l’écrire.

Le quotidien d’un éducateur n’a rien à voir avec la routine et ce n’est pas Jo l’Indien qui va me contredire !

Le quotidien c’est du réel qui fait effraction dans nos aprioris de formatés au langage de la tribu.

Attention zone d’intranquilité, armez-vous de patience. Grenades de désencerclement interdites.

La patience est BIO mais aussi biodégradable.

Comme les enfants nous nous condamnons parfois à ne rien dire ou voir, juste histoire de ne pas sortir d’une zone d’inconfort. On a la fâcheuse tendance de croire qu’après l’inconfort, c’est pire.

Parler, cela coûte, cela devient un produit de luxe.

C’est pour cela que je parle tout seul. Je travaille parfois au black.    

Notre boulot, c’est de parler et de faire parler. Histoire d’en dire.

La parole n’appartient à personne, elle est faite pour être prise.

On ne va pas parler l’algorithme, on n’est pas au cirque !

Je ne voudrais pas être maladroit ou malpoli mais il me semble que les algorithmes et Excel sont en ménage. 

Si les bi sont plus ouverts, est-ce que les tri sont plus sélectifs ?

Je ne vais pas faire ma fausse septique, j’abdique de mon trône immédiatement.

Il y a des enfants à qui rien ne suffit, d’autres qui font semblant et le reste qui se contente de rien.

Les enfants sont une autorisation à la réinvention permanente.

Il a 12 ans, il trouve sa prof d’anglais super bonne, y a-t-il motif à se fâcher quand il a été exécrable tout le reste de la journée ?

A 7 ans ou à 9 ans, ils parlent de sexe à un degré hallucinant et ce n’est jamais facile d’intervenir dans ce domaine. Moi perso, je n’ai jamais le bon « level ». J’ai l’impression qu’ils croient que je suis en décalage.

«T’as vu ? Tout est carré chez elle, même ses lunettes sont carrées » Réflexion de Marcellus au sujet de sa prof de math qu’il n’apprécie pas et qui l’a collé pour une raison toute mathématique « on ne dit pas devant tout le monde à sa prof qu’on ne l’aime pas ».

Être adulte, c’est savoir différer.

Différer dans l’indifférence, c’est prendre du temps au temps. 

« Ça marche, c’est simple et bien pensé ». C’est la froideur de l’argumentaire d’un ado du LVA qui mendie à plus pauvre que lui, une clope dans la rue.

Le vide se fabrique de façon réglementaire et en horaires de bureau dans des open space. Art B 52 de la semaine des 4 jeudis et des RTT en télétravail.

Le plein de vide est devenu une référence administrative qui rentre facilement sous forme de compression dans un tableau Excel. Il faut rendre à César ce qui lui appartient.

« Je me demande qui a décidé que l’homme était un animal rationnel ». Oscar WILDE.

Mon boulot en vrai, c’est d’être là et ailleurs en même temps. 

L’important pour moi, c’est de ne pas trouver ça bizarre mais d’assumer cette part de subjectivité singulière qui soutient une utopie.

Le temps des autres est très dispendieux en énergie et en inventivité.

Il est aussi parfois d’une exigence surprenante en étant partout et nulle part à la fois.

Le temps des autres, c’est l’open space et l’horizon de nos cerveaux en cours d’aliénation.

Les enfants placés ne te supportent pas quand tu es là et encore moins quand tu n’es pas là.

 Il va falloir penser au télétravail disait le fonctionnaire à la pointe du progrès pour lui-même.

Dans la relation éducative savoir perdre, c’est déjà gagner un peu.

Il faut absolument laisser à certaines utopies sociales et créatives, une place entre la norme et la marge. 

Laissez des espaces de respirations. Sachez apprécier à sa juste valeur ce qui vous échappe un peu. Il ne faut pas vous inquiéter de ne pas y avoir pensé. Accompagnez nous au lieu d’y voir une concurrence à votre toute-puissance à ne pas comprendre le monde en dehors d’une idéologie dirigiste.

Occupez vous à créer, au lieu de tenter de détruire et d’en faire un boulot à plein temps. 

Pour le plan de relance, ouvrons des boutiques de prêt à porter républicain made in Maréchal nous voilà.

En 1966, pantalon interdit aux femmes faisant des études et en 2020 « cachez ce nombril que je ne saurais voir ». Il ne faut jamais se mêler de ce qui ne nous regarde pas ou de ce que l’on regarde avec trop d’attention.

Et puis il y a le voile et le niqab. En marche créons un ministre du prêt à porter ?

Le sur-mesure républicain sera austère ou ne sera pas.

Mettre un masque, cacher son nombril et ne pas se poser de questions. Voilà la commande républicaine.

La norme est aux mains d’une minorité qui confine entre autres, le salon du prêt à porter.

Le langage est une tentative de mise en ordre de la réalité. On devrait le mettre sous protection policée d’un sous comité de rêveurs.

Julien ASSANGE est depuis 3 semaines à Londres sur le ban des accusés pour la raison de nous avoir transmis des centaines de milliers d’informations dont nous n’aurions jamais dû avoir connaissance. Notre façon de le remercier c’est l’indifférence totale à sa cause d’être humain. Qui parle de ce procès dans les médias ?

Ce procès est pourtant tellement important pour nos démocraties. La COVID n’arrive même pas à masquer notre infamie collective et individuelle de fuite ou de laisser-faire. Assange va disparaitre mais nous on va rester.

Tous ensembles pour personne… Voilà le programme.

Au fait, en psychanalyse, a-t-on encore le droit de parler de la case manquante de l’oncle Tom ?

Résister en utilisant les mots des autres, c’est du jiu-jitsu verbal.

Les mots sont des armes, ne les laissons pas aux mains de n’importe qui. Créons un permis de port de mots.

La novlangue détruit de la pensée aussi efficacement qu’une armée de petits dictateurs.

« Le martyre est la seule façon de devenir célèbre quand on n’a pas de talent ». Pierre DESPROGES.

Marc, une pensée sincère à ton endroit.

Les vagabonds efficaces ne subissent pas la pression sociale de l’environnement comme les autres. Ils picorent un peu à droite et à gauche et ils s’enfuient à tire d’aile dès que la norme cherche à les amadouer.

Un vagabond, il vagabonde. Avoir une adresse, c’est pour lui, le début de la construction d’une prison potentielle.

Le vagabond efficace exaspère son entourage car rien de ce qu’on lui propose ne lui convient. Il ignore en général, le prix de la liberté mais il se la paie à crédit et pour les intérêts, il négocie avec son espérance de vie.

La liberté vagabonde dangereusement en ce moment. Elle est sur le pas de tirs des mots de tous calibres et personne ne s’en inquiète.

Adieu ASSANGE, on te laisse mourir. Cela doit être dur d’avoir pris ce risque pour des cons.

Eric Jacquot 30 septembre, de l’an de grasses matinées oubliées aux confins du temps des autres.

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